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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/140

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discours de M. tourdes.

moment celui de Claude Antoine. Jadelot meurt le 27 juin 1793 ; la Faculté de médecine n’a plus que deux professeurs au moment où elle s’éteint. Le registre se termine, le 4 août 1793, par une lettre de Gohier, ministre de la justice, qui déclare que « dans un moment où la Convention nationale s’occupe de l’organisation de l’instruction publique, il ne doit plus être ouvert de concours pour remplacer les places devenues vacantes dans les Facultés et qu’il faut attendre la nouvelle loi. »

Le décret du 18 avril 1792 avait mis un terme à l’existence légale des Universités ; le 8 août 1793, la Convention supprime de fait les Facultés, les Académies, les Colléges, les Sociétés littéraires, en mettant les musées, les collections, les bibliothèques, les jardins botaniques, tout le matériel de la science, sous la surveillance des autorités locales. L’Université lorraine disparaissait avec ses quatre Facultés, avec les colléges de médecine et de chirurgie, sans avoir eu le temps de se développer à Nancy, sans avoir retrouvé, dans cette courte et dernière période, l’éclat de ses premiers jours.

La profession médicale tombe alors dans l’anarchie, dont Fourcroy a retracé le tableau ; plus d’enseignement, plus de titres, plus de réceptions régulières de médecins et de chirurgiens. Le désordre le plus complet a pris la place de l’ancienne organisation. « Ceux qui ont appris leur art sont confondus avec ceux qui n’en ont pas la moindre notion.