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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/141

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cxxxviii
séance publique du 27 mai 1875.

La vie des citoyens est entre les mains d’hommes avides autant qu’ignorants. L’empirisme le plus dangereux, le charlatanisme le plus éhonté, abusent partout de la crédulité et de la bonne foi. » Nous trouvons l’écho des mêmes plaintes dans un document lorrain. Le conseil d’arrondissement de Sarrebourg s’exprime en ces termes : « Les charlatans ou assassins patentés se multiplient d’une manière effrayante, les villes sont infestées de ce fléau, mais c’est surtout dans les campagnes qu’il cause le plus de ravages. Les maladies les plus compliquées, les opérations les plus difficiles, n’effraient pas leur inexpérience ; ils entreprennent tout, et s’ils échouent, ils se sauvent par la raison suprême qui absout les plus habiles praticiens. »

Rétablissement de trois écoles de médecine. — Après avoir détruit, il fallait reconstruire ; ce sont les besoins des armées qui font d’abord renaître l’enseignement médical. Par la loi du 14 frimaire an III, trois écoles de médecins sont établies à Paris, à Montpellier et à Strasbourg. Plus tard, on en décréta six pour le territoire de la France agrandie. Ces trois écoles avaient pour mission de former des officiers de santé pour le service des hôpitaux, « principalement pour ceux de l’armée et de la marine ». Nancy ne trouva pas sa place dans cette nouvelle organisation, mais il paraît que cette ville fit des efforts pour obtenir l’école établie dans l’Est. Ehrmann, député du Bas-Rhin, combattit vive-