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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/142

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discours de M. tourdes.

ment cette demande, dans la séance du 14 germinal an VI : « Les malheurs de la guerre, les suites de la Terreur, le canon de Kehl, disait-il dans le langage imagé du temps, ont grondé autour du berceau du nouvel établissement » ; il en obtint le maintien et l’école de Strasbourg continua sa carrière jusqu’au moment où elle fut brisée par nos désastres au milieu de sa prospérité.

L’enseignement libre à Nancy. — Nancy avait perdu toutes ses institutions universitaires ; l’enseignement médical était abandonné au zèle et aux hasards de l’intérêt privé ; quelques médecins entreprennent de continuer l’œuvre de la Faculté et du collége, et créent un enseignement libre qui interrompt pour ainsi dire la prescription et sert de lien entre les institutions disparues et celles qui doivent renaître. Le 4 nivôse an IV, il se forme une Société de santé de la commune de Nancy, qui ouvre des cours et se charge du soin des indigents. La Société s’installe dans les bâtiments de l’ancien collége de médecine. Les professeurs de cette école libre de l’an VI furent Lallemand, pour l’hygiène et la médecine légale ; Mandel, connu par ses travaux de chimie ; Nicolas, nommé un moment à Strasbourg ; Salmon, Simonin, chargé de la matière médicale, et Willemet, qui professa la botanique. Nancy attache une grande importance à cette école ; dans une séance publique du 1er frimaire an VII, dont la Bibliothèque a conservé le pro-