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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/189

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notes complémentaires

dans sa masse d’une sorte de pigmentum excessivement ténu ; 2o qu’il est toujours facile de l’obtenir en distillant ou même en laissant longtemps à l’état de fusion du phosphore ordinaire en présence du mercure ou de ses composés, qui produisent le pigmentum ; 3o qu’aucune autre substance que le mercure n’est capable d’amener ce résultat.

Je croyais avoir suffisamment établi ces faits lorsque, dans ces derniers temps, un habile chimiste, M. Ritter, a présenté à l’Académie un mémoire dans lequel il attribue aussi à l’arsenic le rôle que j’attribuais au mercure exclusivement. C’est ce qui m’a engagé à reprendre une troisième fois ce sujet.

Avant d’exposer le résultat de la vérification que je me proposais, je crois devoir préciser ce qu’on doit entendre par phosphore noir. Or, ce qui caractérise essentiellement ce corps, c’est que, tant qu’il est à l’état de fusion, il ne diffère en rien du phosphore normal, tandis que, au moment où il se solidifie, il devient subitement noir, pour redevenir blanc par une nouvelle fusion, et ce indéfiniment : phénomènes que l’on a attribués avec raison à l’influence exercée sur la lumière par les corps très-divisés, telle que Tyndall l’a fait connaître. On a cru devoir attacher, dans le cas qui nous occupe, une grande importance à ce que la solidification du phosphore se fît avec rapidité par une sorte de trempage ; mais j’ai constaté