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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/190

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sur le phosphore noir.

maintes fois que cette condition n’était pas indispensable. Quoi qu’il en soit, on ne saurait confondre, comme on l’a fait, le véritable phosphore noir de Thénard avec du phosphore souillé par son mélange avec certains phosphures métalliques que l’on peut obtenir en distillant du phosphore avec les chlorures de ces métaux, notamment avec le chlorure de cuivre ; car ces phosphores noircis restent aussi noirs pendant la fusion qu’après leur solidification.

Les caractères de ce qu’on appelle le phosphore noir étant ainsi bien définis, il s’agissait de vérifier si les préparations arsenicales pouvaient lui donner naissance. Dans ce but, j’ai d’abord distillé du phosphore normal avec des quantités variables d’acide arsénieux à l’état concret. J’ai répété l’expérience un grand nombre de fois, soit avec le même phosphore, soit avec du phosphore nouveau. Or, toujours le produit obtenu est resté, après sa solidification, aussi blanc que le phosphore le plus pur. M. Ritter paraissant attacher quelque importance à ce que le phosphore expérimenté eût d’abord séjourné pendant un certain temps dans des solutions arsenicales, j’ai ensuite pris le parti de ne le soumettre à la distillation qu’après qu’il eût été plongé dans une solution chlorhydrique d’acide arsénieux pendant un temps qui a varié de vingt-quatre heures à un mois, et toujours le résultat a été le même. Enfin, je n’ai pas réussi davantage en