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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/281

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pièces d’archives

(Édit du Roi portant règlement pour les colléges qui ne dépendent pas de l’Université. Février 1763.)

Aujourd’hui, fidèle au plan que je me suis tracé en des temps moins troublés, je vous entretiendrai de la condition de l’enseignement public en Lorraine pendant la période de 1789 à 1802, c’est-à-dire depuis la chute de l’ancien système d’éducation, qui embrassait toutes les connaissances utiles, la simple lecture aussi bien que les notions les plus élevées des lettres et des sciences, jusqu’au jour où un Génie puissant rassembla les débris de nos Universités détruites, pour en former une nouvelle, dont l’unité vigoureuse affirma et affermit, à tous les degrés de l’enseignement et sur toutes les parties du territoire, les saines doctrines et les traditions nationales méconnues et proscrites.

Le sujet est vaste, le temps qui m’est donné est court, je me bornerai donc, dans cette première étude, à démontrer, par quelques pièces d’archives et des documents officiels, les conséquences funestes des lois, des décrets et surtout de l’esprit révolutionnaire sur la condition des établissements d’instruction publique, depuis les Facultés jusqu’aux Écoles primaires. Et d’abord, en examinant dans nos archives les registres qui comprennent, avec les délibérations de l’Assemblée provinciale, de 1787 à 1789, un ensemble complet et curieux de requêtes, de mémoires, de lettres, de discours sur les réformes à opérer, on ne trouve aucune doléance au sujet de