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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/453

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jacques callot.

possédé une existence individuelle bien précise, dégagée de généralisations et de symbolismes[1].

Pour un pays, en effet, ce n’est pas un médiocre honneur que d’avoir produit telles ou telles individualités saillantes, dont la mémoire reste impérissable. Ce ne l’est surtout pas, si, dans ces figures éminentes, où il aime à chercher, quoique embellie, sa propre image, — il peut exhiber à l’univers non pas seulement des types d’énergie notable ou d’habileté supérieure ; — mais plus que cela : de grandes âmes, servies par de larges intelligences ; des êtres moralement dignes du renom par eux obtenu.

Or, voilà de quel heureux lot se sent favorisée la Lorraine, lorsque, déroulant les noms qui forment la guirlande de ses gloires, elle peut y en citer d’aussi justement illustres que celui de Callot : de Callot, l’un de ces hommes à la fois éclatants et irréprochables, que l’on aime « à montrer également à ses amis et à ses ennemis ».

II

Né à Nancy en 1592, d’une famille qui, depuis déjà plusieurs générations, y tenait un rang honorable, l’enfant célèbre dont nous parlons avait pour aïeul Claude Callot[2], — admis en 1562 dans

  1. Voir la note finale B.
  2. Voir la note finale C.