Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/454

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
253
jacques callot.

corps d’archers des Gardes du duc Charles III, où il reçut bientôt des lettres de noblesse, — et pour grand’mère Claudine de Fricourt[1], petite-nièce de la Pucelle de Dom-Remy. — Or, ce Claude avait pour ami un docteur renommé (Jacques Brunehault), médecin de la Douairière régente Christine de Danemark, homme à qui son savoir avait également valu l’anoblissement. Ce fut sa fille, Renée Brunehault, que se choisit pour femme Jean Callot, le fils de l’Archer, et qui devint mère de notre illustre graveur, baptisé sous le nom de Jacques, comme son aïeul maternel. — Jean, favorisé par l’estime de ses princes, obtint à la cour un emploi alors très-considéré, celui de héraut d’armes de Lorraine ; charge qui, même, fut conservée après lui à l’un de ses fils, son homonyme : — à un second Jean, frère aîné de notre immortel artiste[2].

Au nombre des hommes intimement liés avec le ménage Callot et Brunehault, se trouvait le premier peintre de Charles III, Claude Henriet, — le-

  1. Claudine. On disait alors Claude au féminin : la princesse Claude de France, etc. ; comme la reine Philippe de Gheldres, pour Philippine. C’est ainsi qu’on a dit Luce pour Lucie, et que nous disons encore aujourd’hui même Cécile pour Cécilie.
  2. Le premier de ces deux Jean Callot (c’est-à-dire non pas le frère de notre Jacques, mais son père) eut même l’honneur de présider, comme roi d’armes, aux magnifiques cérémonies de ces splendides funérailles de Charles III (1608), qui ont fourni le sujet du fameux atlas connu sous le nom de la Pompe funèbre.