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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/70

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discours de M. tourdes.

Fondation de l’Université de Pont-à-Mousson. — C’est dans le xiie et le xiiie siècle que les grandes Universités se fondent. La médecine même les a devancées par l’école célèbre qui prend naissance dans le monastère du mont Cassin. Bologne d’abord, Paris vers 1206, Montpellier en 1220, Oxford, Cambridge, vers la même époque, sont en possession de ces premières Universités, où se ranime le culte des lettres et des sciences. C’est vers Paris et Montpellier que se dirigeaient les rares médecins de la Lorraine qui pouvaient entreprendre ces lointains voyages. À la fin du xvie siècle, après la Renaissance, une nouvelle impulsion est donnée à ces fondations, un second groupe d’Universités surgit, Reims en 1547, Strasbourg en 1566, Douai en 1560, sous Philippe II, Leyde en 1574 ; c’est parmi ces institutions qui naissent pour ainsi dire à la fois, que se place, en 1572, l’Université lorraine.

Le cardinal de Lorraine, frère du grand-duc de Guise, de celui qui reprit Calais et qui défendit Metz, et le duc Charles III, furent les créateurs de cette Université. L’idée première était d’arrêter les progrès de l’hérésie et de développer les lettres et les sciences dans cette province, reste glorieux du grand royaume d’Austrasie. Le cardinal avait rapporté du concile de Trente l’idée d’établir un collége où les clercs et les jeunes nobles lorrains, sous des maîtres savants et dévoués à l’Église, pourraient