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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/71

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séance publique du 27 mai 1875.

se former à l’étude des lettres et à l’exercice d’une solide piété. Le cardinal, qui avait déjà créé l’Université de Reims, communique ses vues à Charles III, qui accepte le choix de la compagnie de Jésus pour diriger l’Université.

À la cour, au conclave, dans ses voyages, il est si amoureux et affectionné à cette œuvre, dit un contemporain, qu’il ne parle d’autre chose. Vers le 20 janvier 1572, il s’en ouvre à Borgia, général de l’ordre. Maldonat était le confident de ses pensées et avait assisté à la conférence de Saint-Denis, où se décida la création définitive.

Peu après l’élection de Grégoire XIII, le cardinal et Charles III adressent au nouveau pape une requête motivée. Poussés par le zèle et la religion, et par une charité fervente envers leur prochain, ils ont résolu d’élever en Lorraine « une Université d’arts et de sciences, dans laquelle on ferait leçons continuelles de théologie, des droits, de médecine et de philosophie. » Les termes mêmes de la requête sont reproduits dans la bulle qui donne l’institution canonique à l’Université, le 5 décembre 1572 ; elle sera composée de quatre Facultés, dont deux, la théologie, la philosophie et les arts, appartiendront à la compagnie de Jésus. La bulle détermine pour ces deux Facultés le nombre des professeurs et les matières de l’enseignement. Les deux autres Facultés, de droit civil et canonique et de médecine, seront dirigées par leurs doyens, professeurs et doc-