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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/81

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séance publique du 27 mai 1875.

commencer que par ce noble exemple de science profonde et d’honneur médical !

Les prétentions des Facultés séculières. — L’Université est maintenant complète, elle a ses quatre facultés, cinq, comme l’on disait alors, en comptant pour deux les facultés de droit civil et canonique. Le collége des Jésuites est sur la rive droite de la Moselle, avec la théologie, la philosophie et les arts ; sur la rive gauche, dans deux bâtiments voisins, fonctionnent les Facultés de droit et de médecine. Aussitôt surgissent les difficultés prévues par Maldonat, le conflit permanent entre les Facultés laïques et le recteur religieux. Grégoire de Toulouse demande pour sa Faculté le rectorat, ou du moins l’alternance de cette dignité ; il s’appuie sur les termes de la bulle, qui accorde aux Facultés séculières de Pont-à-Mousson les mêmes priviléges qu’aux Universités de Paris et de Bologne. Emporté par son ardeur, il oublie l’avertissement qu’il a lui-même donné dans son livre De Republica : comment les royaumes finissent par la division de interitu regnorum per divisiones. Il publie, en 1583, son Règlement académique, supprimé par le prince. La Faculté de droit se retire à Saint-Mihiel avec ses élèves ; elle cède enfin à la bulle de Sixte-Quint et à un règlement du 24 janvier 1587, qui consacre la suprématie du recteur appartenant à la compagnie de Jésus ; mais Grégoire obtient une espèce de satisfaction : la Faculté de droit aura son chan-