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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/87

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lxxxiv
séance publique du 27 mai 1875.

à tous les Français qui étudiaient à Pont-à-Mousson et à Douai, de rentrer dans leur pays pour y faire leurs études ; une ordonnance royale confirme cet arrêt. « C’est, dit le père Abram, parce qu’ils voyaient bien que leurs écoles étaient abandonnées, et que les étudiants se rendaient plus volontiers dans les colléges qui étaient sous notre direction, mais cette prohibition nous fut plutôt favorable, elle nous mit en renom, et pour une cinquantaine d’élèves qui nous quittèrent, il nous en arriva un bien plus grand nombre, même de France. » Un document, qui nous a été communiqué par M. l’abbé Hyver, montre que dans le xviiie siècle, en 1758, la Faculté de médecine de Paris témoignait peu de bienveillance à sa sœur de Lorraine ; c’est en forme de mémoire, signé par le doyen Boyer et par les professeurs, un blâme très-vif de quelques formules déposées à la chancellerie de Pont-à-Mousson ; la grammaire, dit-on, n’y est pas plus ménagée que la science : « Turpe nobis visum est medicum, imo medicastrum, non vitasse saltem errores in adolescente verberibus emendandos. » On accuse ces formules de compromettre la vie des malades et de mêler à contre-temps les indications les plus opposées.

Priviléges de l’Université. — L’Université devient bientôt une des institutions les plus connues et les plus respectées de la province. Les souverains lui accordent des distinctions et des priviléges ; on peut lire dans Rogéville la longue liste des ordonnances