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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/86

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discours de M. tourdes.

règlement qui parut à cette époque, le rédacteur officiel a grand soin de répéter comme synonymes les deux dénominations. La dissidence se prolongea jusqu’à la fin de l’Université ; Dom Calmet dit encore : « Urbs Pontimussana quam corrupte vocant Mussipontanam. » La postérité impartiale a tranché le différend, en donnant aux habitants le nom adopté par les jésuites et à la ville celui que proposaient leurs adversaires.

Le sentiment du devoir, comme celui de leurs droits, était profond chez ces hommes graves et simples ; le cardinal fait un appel à l’union, et réunit les professeurs, le 10 juillet 1604, pour aplanir ces difficultés d’un commun accord.

Jalousie des Universités étrangères. — L’Université prospère et les élèves y affluent ; ce sont des Flamands, des Liégeois, des Irlandais et des Écossais, des Allemands, des Français surtout. En 1602, l’Université comptait 1 600 élèves ; en 1607 le même nombre, plus 400 élèves en droit et en médecine. Ce qui contribue à ce succès, c’est que les frais d’études, d’examens, de diplômes, sont bien moins élevés à Pont-à-Mousson que dans les autres Universités. Ainsi dans les argumentations publiques de la Faculté de philosophie, on ne donne de droits de présence qu’aux maîtres ès-arts qui ne sont pas de la compagnie. L’Université de Paris s’émeut de ce succès, et à sa sollicitation, le Parlement rend un arrêt, le 22 mars 1603, qui ordonne