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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/89

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séance publique du 27 mai 1875.

ajoute à chacune de ces neuf couronnes autant de commentaires en style poétique ; « l’érudition immense et bien choisie dont il est orné, n’en diminue pas la force ; il y a semé quantité de traits admirables de la vie de ce grand prince, qui n’auroient pas été connues sans ce livre. » La Faculté de médecine a aussi sa place dans la pompe funèbre de Ruelle, gravée en 1609 ; l’Université est une vierge royale assise sur un trône, entourée des emblèmes des sciences et des arts ; elle a sur ses genoux les insignes de la théologie, la croix et la bible, dans la main droite l’épée, et dans la main gauche la verge entourée du serpent, symboles des Facultés déjà célèbres de droit et de médecine. Dans le fond, la gravure représente la ville universitaire avec son pont historique.

Observatio singularis Mussipontana. — La Faculté de médecine prenait sa place parmi les institutions les plus connues. Un fait médical rare en tout temps, mais dont l’explication échappait alors, attira l’attention des savants sur l’Université nouvelle : « Prodigium unum et multiplex, verum et incredibile, exhibet Mussipontana civitas. » Pillement, doyen de la Faculté de médecine, publie en 1659 ce fait extraordinaire d’un corps pétrifié : « Observatio singularis Mussipontana fœtus extra uterum in abdomine retenti, tandemque lapidescentis. » C’est lui qui a ordonné les recherches anatomiques, marchant ainsi sur les traces de Lepois : « Itaque medicæ facultatis