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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/90

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discours de M. tourdes.

decanus et primarius, in hac alma Universitate Pontimussana professor, de mortua cadaver secari jussit. » Un volume réunit les opinions des médecins les plus célèbres, judicia varia celeberrimorum virorum, appartenant aux Universités d’Angleterre, de France, d’Allemagne, sur ce cas qui répand au loin la réputation de l’école lorraine. Là se trouvent les noms, qui ne sont pas oubliés tous, de Horstius, Strauss, Disby, Bartholin, Gunther, Sébitz de Strasbourg, Guy Patin et d’autres encore. Le doyen de Paris est sceptique, il cite Lucien et il insinue que ce fait pourrait bien être une fable digne d’Ésope et non une histoire ; un autre répète avec Scaliger que l’homme étant souvent aveugle et insensé, il faut qu’il consente æquo animo à ignorer quelque chose. Un troisième, dans un distique latin, en appelle à l’avenir :

Multa homini natura dedit cognoscere, plura
Non dedit ; hæc alio tempore forte dabit.

Cette conclusion est la plus sage, et le fait de Pont-à-Mousson, éclairci maintenant, a sa place dans l’histoire de la science.

Les études médicales à Pont-à-Mousson. — L’érudition, à cette époque, tenait une large place dans l’enseignement médical, qui consistait en grande partie à expliquer et à commenter les ouvrages des anciens. Un des premiers érudits de cette époque, Anucius Foëss, de Metz, qui publia une édition complète d’Hippocrate d’après les manuscrits de