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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/95

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séance publique du 27 mai 1875.

sa patrie et sa religion, comme si, dit Dom Calmet qui rapporte cette histoire, on n’eût pas pu, avec bien plus de raison, lui reprocher l’une et l’autre. Le médecin lorrain lui répond avec non moins d’énergie ; il lui annonce la mort de l’alchimie, dans un nouveau livre imprimé à Toul en 1612, et il venge la Lorraine en citant les auteurs distingués qu’elle possédait alors.

La thérapeutique et l’histoire naturelle occupent aussi nos médecins ; Foëss, en 1561, publie un catalogue complet des médicaments ; de Mongeot, professeur de l’école, fait paraître, en 1620, un discours sur les médicaments domestiques ; plus tard, Jadelot composera une pharmacopée des pauvres. Les hautes questions de physique sont discutées ; deux professeurs de Pont-à-Mousson s’occupent de la comète de 1618 ; ils attribuent à ces astres des effets physiques et non des conséquences morales.

Les médecins de Nancy, plus que ceux de Pont-à-Mousson, font connaître les eaux minérales de la Lorraine ; Jean le Bon, médecin du duc de Guise et du cardinal de Lorraine, vante les eaux de Plombières ; Berthemin, en 1609, dans son enthousiasme, suppose que les eaux salées viennent en Lorraine immédiatement de la mer, « au moyen de canaux bien élabourés, calfeutrés et cimentés par le grand Architecte, qui a voulu encore bienheurer ce pays de ce don inestimable ». Paquotte, en 1719, publie une dissertation sur les eaux minérales de Pont-à--