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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/94

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discours de M. tourdes.

gent jusqu’à nos jours. Saucerotte, en 1787, a retracé l’histoire de cet établissement[1].

En 1628, une chaire de pharmacie est créée à l’école ; elle est occupée par un docteur en médecine qui a les mêmes droits que les autres professeurs. Une maîtrise de pharmacie est aussi établie à Pont-à-Mousson. Les Jésuites, dans leur collége même, avaient donné un grand développement à cet art ; leur pharmacie comprenait trois laboratoires placés dans une aile de bâtiment démolie depuis peu, et les comptes qui se trouvent aux archives de Nancy montrent l’importance de cet établissement. Les théories chimiques étaient celles que permettait cette époque, l’alchimie y tenait une grande place ; on s’occupait de la pierre philosophale, de la transmutation des métaux, de la recherche de l’absolu. Un médecin lorrain, Guibert, ruiné et détrompé, attaque vivement l’alchimie dans un discours imprimé à Strasbourg en 1604. Un alchimiste allemand alors célèbre, Libavius, lui répond avec violence, accusant les Lorrains d’ignorance et de mauvais goût, lui reprochant

  1. Il ne paraît pas qu’un enseignement obstétrical ait existé à Pont-à-Mousson. Un arrêt du 22 juin 1720 est relatif à la nomination des sages-femmes en Lorraine. Dans les campagnes, elles étaient choisies par l’assemblée des femmes de la paroisse, qui désignaient celle d’entre elles qui leur paraissait la plus capable, et l’élue était tenue d’accepter. Dans les villes et lieux plus peuplés, un examen était fait par des médecins et chirurgiens-jurés. En 1771, on exige un stage ; l’enseignement n’est organisé à Nancy qu’en 1774 et 1786.