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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/97

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xciv
séance publique du 27 mai 1875.

voulut visiter la Faculté de Pont-à-Mousson, comme l’avaient fait autrefois les médecins de Louis XIII ; il trouve le jardin encore dépourvu des plantes nécessaires, et, par un large envoi, il comble cette lacune. Dom Calmet rapporte qu’à son retour à Paris, le chirurgien fut fêté comme en Lorraine et que la première fois qu’il parut au Théâtre-Français, les spectateurs se levèrent et le couvrirent d’applaudissements.

Maladies épidémiques. — Des travaux sur les maladies populaires sont aussi sortis de cette école. Les épidémies étaient fréquentes en Lorraine ; la peste, par ses retours successifs de 1575 à 1590, a bien troublé les débuts de l’Université. Quand la maladie sévissait plus particulièrement sur une des rives de la Moselle, une barrière placée sur le pont séparait la ville en deux et les professeurs traversaient le fleuve pour aller donner leurs leçons. Cette barrière s’élève trop longtemps, au gré des étudiants qu’elle gêne ; ils en demandent la suppression au duc dans une requête en grec et en latin, sous forme d’odes et d’épîtres réunies en un volume, et la réponse étant supposée favorable, un soir ils détruisent la barrière et en précipitent les débris dans la Moselle. De 1631 à 1633, près de 3 000 habitants succombent aux atteintes du fléau. C’est une occasion de dévouement pour les médecins de Pont-à-Mousson, et aussi de travaux sur les maladies populaires. On publie des conseils préservatifs et curatifs, des instructions