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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/98

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discours de M. tourdes.

aussi prévoyantes qu’on peut les faire de nos jours, celle de Nancy entre autres ; c’est alors que paraît à Pont-à-Mousson, en 1623, l’Osmologie de Saint-Hillier, traité complet des fièvres pestilentielles. Peut-on s’étonner de la terreur que répandit en Lorraine, un siècle plus tard, l’annonce de la peste de Marseille ? Léopold, en 1720, rédige un mémoire où il prévient de l’invasion possible du fléau ; il ne quittera pas le pays, il se tiendra à portée du lieu où le malheur sera arrivé ; sa conscience et son devoir l’y obligent. Il interdit les marchés et les foires, il prescrit des quarantaines et des cordons sanitaires, il consulte les médecins les plus célèbres et il fait acheter et distribuer aux communes nécessiteuses les médicaments qu’ils ont recommandés.

Les professeurs. — Le nombre des professeurs n’était pas considérable dans les Universités anciennes ; les progrès de la science n’avaient pas encore rendu nécessaire la division des cours, et une véritable tendance encyclopédique régnait dans les écoles. Ces hommes laborieux et dévoués, possédant un vaste ensemble de connaissances, suffisaient à un enseignement multiple. La Faculté de théologie de Pont-à-Mousson avait quatre professeurs, celle de philosophie et des arts n’en avait que trois. Le nombre des professeurs en droit a varié de trois à cinq, avec un ou deux institutaires. La Faculté de médecine a commencé avec deux professeurs, l’un