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MOUVEMENT DES FLUIDES

en était sorti lors de la première expérience. La durée de l’écoulement du même volume a été trouvée une deuxième fois, sous la même charge, de 80 secondes.

Le mercure, qui se refroidissait de plus en plus, a été remis successivement jusqu’à six fois dans le réservoir, et soumis à la même épreuve. Pendant les six observations consécutives qui ont été ainsi faites à des températures descendantes de 65 à 14 degrés, la durée de l’écoulement du même volume de mercure n’a varié que de 79 à 81 secondes. Or deux secondes sont ici dans les limites probables des erreurs de l’observation, d’où il suit que la température n’exerce aucune influence sur la durée de l’écoulement du mercure, par des tubes capillaires de verre, phénomène caractéristique et qui distingue essentiellement le mouvement linéaire des fluides qui ne mouillent pas la surface intérieure des tubes par lesquels ils s’écoulent, du mouvement linéaire de ceux qui ont la propriété de mouiller cette surface.

Les expériences dont nous venons de rendre compte ont eu lieu sous la même hauteur de charge du mercure au-dessus de l’orifice du tube par lequel il s’écoulait, il fallait maintenant faire varier tout à-la-fois la pression sur cet orifice et la température du fluide.

Pour cela, j’ai substitué au réservoir cylindrique de verre employé jusqu’ici, un réservoir de cuivre également cylindrique, de 76 millimètres de diamètre, et dont l’intérieur avait été tapissé préalablement de papier fin pour le garantir de l’action du mercure.

Notre tube de verre n° 1 a été implanté horizontalement dans la paroi de ce vase, à six centimètres au-dessous de son bord supérieur ; faisant ensuite varier les charges sous les-