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DANS LES TUBES CAPILLAIRES.

température depuis le terme de sa congélation où cette viscosité est parvenue à son maximum, jusqu’à celui de sa vaporisation où elle est parvenue à son minimum.

Les termes de la congélation et de la vaporisation de différens fluides indiqués sur une échelle thermométrique quelconque à des points différens sont néanmoins semblablement placés sur la portion de cette échelle dans laquelle chacun de ces fluides existe à l’état liquide, puisque ces points sont les deux extrémités de cette portion d’échelle et qu’ils indiquent le passage de chacun de ces liquides, soit à l’état solide, soit à l’état aériforme ; ainsi l’on peut déterminer la viscosité spécifique des liquides en les considérant à leur dernière limite vers l’un de ces états. Mais par cela même que ces dernières limites ne correspondent point pour tous les fluides au même degré du thermomètre, on conçoit que les mêmes degrés de température ne peuvent servir à indiquer des degrés de viscosités comparables dans des fluides dont les états de liquidité ne sont point renfermés sur l’échelle thermométrique entre des limites communes ; ou, pour abréger, qui n’ont point le même intervalle thermométrique.

Par exemple, les deux termes extrêmes de l’état liquide de l’eau sont indiqués par zéro et 100 degrés sur le thermomètre centigrade.

On sait, d’un autre côté, que l’éther se congèle et se cristallise à 43°,75 au-dessous de zéro, et qu’il entre en ébullition à 41°,25 au-dessus.

L’état liquide de l’eau s’étend donc dans un intervalle de 100 degrés, et l’état liquide de l’éther, dans un intervalle de 85 ; mais comme l’origine de ce second intervalle est re-