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HISTOIRE DE L’ACADÉMIE,

concevoir la construction et les avantages de cette machine, il faudrait en avoir un modèle sous les yeux.

7o  Un Moulin à draguer. M. Hubert a su remédier à tous les inconvéniens de l’ancien moulin. Le prix d’un seul curage, tel qu’on l’exécutait autrefois, a suffi pour payer les frais du nouveau moulin, et le modique salaire de deux condamnés, chargés de la surveillance de ce moulin, remplace la dépense que faisaient autrefois cinquante-six bœufs et leurs conducteurs.

8o  Machines diverses mues par le moulin à draguer. La première est un laminoir qui offre plusieurs détails ingénieux ; la seconde fait mouvoir les meules dont on se sert pour broyer les couleurs avec lesquelles on peint l’intérieur et l’extérieur des vaisseaux. Enfin, dans le second étage du moulin, M. Hubert a placé un tour à tourner les essieux des poulies. Ce tour est mu par la force du vent.

M. Hubert fait exécuter en ce moment, à Rochefort, un moulin à scie, qui aura la propriété de diviser les bois non-seulement en parties planes, mais suivant des surfaces développables quelconques.

Les commissaires, en terminant leur rapport, font remarquer que M. Dupin et M. Hubert sont deux anciens élèves de l’École Polytechnique, et qu’il est maintenant peu de branches soit des hautes sciences, soit des arts utiles aux services publics et à la société en général qui ne doivent aux hommes sortis de cet établissement célèbre, ou quelque découverte ou quelque amélioration. (Les commissaires étaient MM. Molard, et Prony, rapporteur.)

M. Hachette a présenté deux Mémoires sur l’écoulement des fluides par des orifices en minces parois. Dans le premier, approuvé par l’Académie, sur le rapport de MM. Ampère, Girard, et Poisson, rapporteur, l’auteur traite de la contraction de la veine fluide, de la cause des singuliers phénomènes que pré-