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PARTIE MATHÉMATIQUES.

« l’avait annoncé. Ils regrettent seulement que la localité n’ait point permis d’employer convenablement la force motrice, et par conséquent de faire un calcul exact de l’effet utile de cette machine.

Ils pensent au surplus « que sans rien préjuger sur l’emploi spécial qu’on peut en faire dans la marine ou pour les épuisemens, le perfectionnement de la pompe centrifuge, présentée par M. Jorge, doit contribuer à rendre cet ingénieux appareil d’un usage plus général, et qu’il mérite l’approbation de l’Académie. »


Phénomènes de la diffraction de la lumière, par M. Fresnel. Commissaires, MM. Poinsot, et Arago, rapporteur. 25 mars 1816.

Au carton blanc sur lequel les physiciens recevaient les bandes irisées qui bordent les ombres, M. Fresnel a imaginé de substituer un miroir légèrement dépoli dont les facettes dispersent la lumière dans tous les sens, tant par réflexion, que par réfraction ; il se forme ainsi sur la surface dépolie des peintures de l’ombre et des franges qui ont une grande netteté, et qui peuvent être examinées par derrière avec une forte loupe, sans que l’observateur ait besoin de placer la tête entre le corps opaque et le tableau. Le seul inconvénient est que l’éclat des teintes se trouve un peu affaibli ; mais M. Fresnel a reconnu, depuis, que l’interposition de ce verre est inutile, et qu’on peut avec la loupe apercevoir distinctement les bandes, quelle que soit la distance au corps opaque. En les suivant de cette manière avec une loupe d’un court foyer, on les voit se rapprocher graduellement du corps qui les produit, n’en être ensuite séparées que par un intervalle d’un centième de millimètre au plus, et disparaître enfin complètement lorsque le bord du corps passe par le foyer de la loupe.