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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/148

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L’auteur pense que, s’il était permis de se former une opinion d’après des notions très-positives, mais qui sont loin d’être complètes, on pourrait dire qu’entre les tropiques le nombre des espèces ligneuses, arbres, arbrisseaux et sous-arbrisseaux, égale, s’il ne surpasse, celui des espèces herbacées annuelles, bisannuelles et vivaces. Le rapport des espèces ligneuses aux espèces herbacées annuelles, bisannuelles et vivaces, décroît de l’équateur au pôle ; mais, par une sorte de compensation, le rapport des herbes vivaces aux herbes annuelles et bisannuelles va croissant. Près du terme de la végétation, il est au moins de à

Cette échelle végétale, avec des circonstances analogues, a été observée également dans les montagnes. Les plaines situées à leur pied sont pour elles ce que sont les régions équatoriales pour les deux hémisphères. Le nombre des espèces et des familles, le rapport des espèces ligneuses aux espèces herbacées, le rapport des espèces annuelles aux espèces vivaces, diminuent de la base au sommet des montagnes, et chaque station offre une végétation qui lui est propre. Ici, comme dans les plaines, la température trace les lignes d’arrêt. Plus on s’élève au-dessus du niveau de la mer, moins est chaude et longue la période des développements, et par conséquent plus est froide et prolongée la période du repos. Que les causes qui déterminent le décroissement progressif de la température soient autres qu’à la surface plane et basse de la terre ; qu’en rase campagne le refroidissement marche beaucoup plus vite durant la période du repos que durant la période des développements ; que sur les montagnes il soit un peu plus accéléré durant la période des développements que durant celle du repos, l’auteur ne pense pas que cela