buer l’échauffement plus rapide du même volume de gaz, quand sa densité s’affaiblit. Je crois avoir assigné précédemment la vraie cause du phénomène.
En définitive, il ne me paraît pas possible d’imaginer une disposition d’appareil, ou une manière d’opérer, qui permette de conclure les chaleurs spécifiques des gaz, de l’observation des temps de leur réchauffement ou de leur refroidissement.
Les résultats de Laroche et Bérard sont donc jusqu’ici ceux qui doivent inspirer le plus de confiance ; et, s’ils laissent encore désirer une plus grande précision, ils suffisent bien pour mettre hors de doute que tous les gaz simples ou composés n’ont pas, sous le même volume, une égale capacité pour la chaleur.
Toutefois, ces déterminations se rapportent seulement aux gaz soumis à une pression constante ; la question relative à la supposition d’un volume constant reste tout entière. Envisagée sous le point de vue expérimental, celle-ci présente de beaucoup plus grandes difficultés que la première ; jusqu’à présent, même, aucune méthode directe n’a été indiquée pour la résoudre.
Mais une des inspirations les plus heureuses de M. de Laplace a fait découvrir, dans la théorie mathématique de la propagation du son, certaines relations entre les chaleurs spécifiques d’un même gaz considérées sous ces deux aspects différents.
On sait que c’est ce grand géomètre, dont nous ressentons encore si vivement la perte, qui imagina, le premier, que la différence entre l’évaluation de la vitesse du son dans l’air, par le calcul et par l’observation, pourrait bien pro-