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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/474

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suivant le fil intérieur. J’ai vérifié, avec l’appareil de M. Rousseau, que le verre qui a été chauffé à ou degrés et même au-dessous, devient conducteur de l’électricité, même pour de très-faibles tensions.

On ne peut attribuer l’effet dont je viens de parler, à l’une des deux électricités dégagées pendant la combustion de l’alcool ; car le résultat est encore le même quand, après avoir fait rougir fortement le tube, on retire le foyer de chaleur et l’on prend entre les doigts le bout libre du fil de platine extérieur ; seulement l’effet est moins marqué. Il faut donc admettre le phénomène tel que je l’ai expliqué, c’est-à-dire une suite de décompositions et de recompositions de fluide électrique, pendant le mouvement de la chaleur dans une barre de métal ; mais ce mouvement, comment dégage-t-il de l’électricité ? Est-ce par la vitesse de propagation ou de toute autre manière ? C’est une question à laquelle on ne peut encore répondre : on doit se borner à étudier les phénomènes qui en résultent l’on De plus, j’ai prouvé, il y a quelques années, que lorsqu’on élève la température de l’un des bouts d’un fil de platine et que pose l’autre dessus, il s’établit dans le circuit un courant tel que le bout qui s’échauffe, prend à l’autre l’électricité positive, et que ce courant continue jusqu’à ce que l’égalité de température se soit établie entre les deux bouts.

Ce fait que l’on avait attribué à une solution de continuité dans le circuit, est évidemment dû à ce qui se passe pendant la propagation de la chaleur ; car le bout qui est chaud doit donner à l’autre l’électricité positive et en recevoir l’électricité contraire.

L’expérience suivante vient encore à l’appui de cette théorie.