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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 11.djvu/341

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ces parties. Mais il est évident aussi que le procédé expérimental n’étant autre, à beaucoup d’égards, que le procédé opératoire, la réforme, apportée dans l’un, devait aussi être apportée dans l’autre : car il n’importe pas moins en chirurgie qu’en physiologie, dès qu’on agit sur le cerveau, et de discerner les parties qu’on blesse, et de prévenir la complication, soit des épanchements, soit des exubérances.

5. Je me propose de développer, dans une suite de Mémoires, les modifications que les résultats de mes longues et nombreuses expériences sur l’encéphale me paraissent devoir introduire, soit dans les opérations chirurgicales que l’on pratique sur cet organe, soit dans les opinions médicales que l’on s’est faites sur la plupart de ses maladies.

6. Je commence, dans ce Mémoire, par l’examen du mécanisme selon lequel agissent les épanchements cérébraux.

§ II.

1. Les expériences qui suivent montrent : 1o que l’épanchement d’un liquide quelconque n’agit, du moins sous le point de vue mécanique, le seul qui m’occupe ici, sur un organe solide, que par compression ; et 2o que cette compression, portée au point de déterminer des effets sensibles, ne peut avoir lieu, si le liquide n’est, à son tour, comprimé luimême d’où il suit que, relativement au cerveau, un épanchement quelconque ne saurait le comprimer de manière à produire de pareils effets, si le crâne et la dure-mère sont enlevés, et que tout épanchement, au contraire, pourvu cependant qu’il dépasse une certaine limite, comme l’on va voir, le comprimera, si ces enveloppes subsistent.