Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/123

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L’énostéal, pièce volumineuse, s’en tient, sans exercer d’autre influence, à se coordonner avec la grandeur des branches maxillaires inférieures ; et encore n’est-ce guère qu’en envoyant vers celles-ci son pédicule articulaire qu’il prend un si grand développement. Car, à l’autre extrémité, il s’accommode del la petitesse des rochers avec lesquels il contracte alliance. En ce point, il y a différence de ce qui est chez les tortues, où la partie de l’énostéal joignant le rocher, est plus robuste et plus considérable que ne l’est à l’autre bout sa partie maxillaire.

Cependant, étant sur le point de montrer où est décidément, chez le crocodile, une ordonnée bien manifeste dans sa domination, j’éprouve un embarras, c’est de rencontrer deux ordres de faits auxquels l’idée d’un nouveau cas d’organisation s’applique également, deux ordres de faits dont je ne vois pas la nécessaire et mutuelle dépendance. L’importance de cet état des choses sera surtout appréciée quand j’aurai fait voir que les animaux fossiles des environs de Caen sont semblables dans un cas avec les crocodiles, et s’en éloignent, au contraire, essentiellement dans l’autre. Ce sont ainsi deux questions séparées, que je me propose de traiter chacune à part.

Article II.
De la spécialité des formes de la voûte palatine chez les crocodiles, et des différences fondamentales que présente à cet égard le saurien fossile de Caen, établi en 1825 à titre d’un nouveau genre, sous le nom de Teleosaurus.

J’ai déja traité cet important sujet dans mes précédents écrits, et je rappelle que je me suis vu obligé, pour ne pas