Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/127

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Je viens de rappeler les rapports de position des os de l’appareil olfactif, et de la chaîne maxillo-palatine chez les animaux de la respiration aquatique. Or, retrouver ces pièces dans les mêmes relations chez les animaux de la respiration aérienne, est toujours un fait promis par la loi des connexions. Mais il n’est, en effet, nullement dérogé au caractère d’invariabilité de ce principe, alors que le fluide respiratoire, dirigé de dehors en dedans, trouve, dans les vertébrés pulmonés, à traverser le crâne et à déboucher par des arrière-narines, et quand celles-ci profitent à cet effet de quelques intervalles laissés dans la voûte palatine par des os non conjoints ensemble.

Le point de cette traversée peut varier ; car il peut intervenir vers la fin du passage, et par delà l’appareil olfactif, divers obstacles : et, en effet, les combinaisons réalisées sont de trois sortes. Chez les reptiles, dont les crânes sont établis à claire-voie, parce que ces animaux les ont composés d’os pour la plupart filiformes et longitudinaux (et ce sont tous les reptiles, moins les crocodiles), il n’est apporté aucun empêchement à ce que la route, pratiquée à travers la tête pour l’issue du fluide respiratoire, traverse presque verticalement, et débouche au plus près dans la cavité buccale. J’ai


    tégral. Mais qu’au contraire vous veniez à manœuvrer sur chaque portion pour en faire deux plaques bien applanies, longitudinales, et rangées symétriquement côte à côte, vous n’aurez rien distrait de la matière : la forme seule se trouvera changée. Dans le premier cas, un canal existe ; dans le second, il est remplacé par deux tables parallèles. Ce second cas est ce qui advient aux poissons, lesquels conservent tous les matériaux, mais non la disposition canaliculée des fosses nasales.