Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/135

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chez les animaux, considérablement variées de forme et de position, nous ne pouvions nous attendre à leur combinaison nouvelle chez les teleosaurus : longues, un peu arquées filiformes et nombreuses, elles sont remarquables comme rejetées, comme dirigées de côté. On les voit, présentant ce caractère, dans les figures 10, 11 et 12 d’une planche ; qu’y a consacré M. le baron Cuvier[1]. Il n’y a pas à présumer que cette position latérale puisse tenir à une sort d’écrasement de la part des couches, à leur égard superpo sées les alvéoles ouvertes sur la tranche même des maxil laires, dans le crâne récemment découvert, mettent cett curieuse considération hors d’incertitude et de contestation Et comme il n’est nulle part de séries de dents, quelque pro longées qu’elles soient au-dehors des maxillaires, que de : téguments ne s’étendent proportionnellement pour les rece voir, et que, de plus, dans notre nouveau sujet d’observation les extrémités acérées des dents ont été parfaitement protégées contre l’usure et défendues de tout autre accident, i suit que des lèvres mobiles, extensibles, sans doute considérables, et telles que la baleine, l’ornithorinque, ou mêm l’hippopotame en offrent des exemples, revêtissaient le mul seau où existaient des dents aussi singulières.

{2o}} Téguments. Le corps des teleosaurus, comme celui de : crocodiles, était cuirassé, mais il l’était bien autrement et plus fortement. Les écailles, chez le crocodile, ne manquen point de répéter le caractère commun aux reptiles écailleux savoir, d’être placées côte à côte : mais elles sont superposée : ou imbriquées chez les êtres téléosauriens, ainsi que dans le

  1. Voyez Ossements fossiles, tom. V, partie II.