dans les périodes séculaires ou âges du monde : l’objet de ces Mémoires est de démontrer qu’il les faut rapporter à un type différent et nouveau, au type téléosaurien.
Ainsi appartiennent à ce type, qu’il faut déja subdiviser en plusieurs genres, le gavial de Monheim décrit par Sæmmering, celui de Collini reproduit par Faujas, les gavials du Havre et d’Honfleur, ceux de Bauder, d’Hugi, etc., le prétendu crocodile fossile du cabinet de Genève, celui des environs de Boll dans le Wurtemberg, et enfin tous les sauriens du calcaire oolithique de la Basse-Normandie.
Alors, ces rectifications faites et ce nouvel ordre introduit, c’est-à-dire chaque animal se trouvant restitué à sa période séculaire, comme en même temps replacé à son rang zoologique, ce ne sera plus une chose remarquable, comme on l’a dit, une objection sérieuse et fâcheuse, que la présence d’un être éminemment d’eau douce, tel que le crocodile, dans les couches de la formation du Jura[1]. Mais tout au
- ↑ Cette observation (Oss. foss. t. V, part. II, p. 142) précède de quelques paragraphes le passage transcrit ci-après, au sujet des terrains contenant les sauriens fossiles de la Basse-Normandie. Ces terrains sont plus anciens que la masse immense de craie qui repose sur eux, et qui, s’élevant en falaises de cinq et six cents pieds de hauteur, forme tout le pays de Caux, une partie du pays d’Auge, et s’étend en Picardie, en Champagne et dans tout le sud-est de l’Angleterre. « Les os qui s’y trouvent appartiennent donc à des couches bien antérieures à celles qui recèlent les os de quadrupèdes, même les plus anciens, comme sont nos gypses des environs de Paris, puisque ces gypses reposent sur le calcaire coquillier le plus commun, lequel repose lui-même sur la craie. »
Ainsi les caïmans fossiles mélés au gypse de Montmartre, peuvent être apportés en preuve que des crocodiles avaient eu le temps d’apparaître et a
