Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/159

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contraire, la généralité qui était démentie dans la remarque précédente, reparaît dégagée d’une de nos erreurs, pour offrir son caractère philosophique aussi bien à l’histoire naturelle des animaux qu’à celle des couches de la terre.

Cependant la famille téléosaurienne se composait-elle, sous le point de vue des habitudes, d’animaux de pleine mer ou d’espèces littorales ? Je puis aborder cette question, entendant toutefois la traiter restreinte à l’une des espèces de Caen : car je soupçonne que le crocodilus priscus ou le gavial de Sommering, bien qu’il appartienne par les conditions d’organisation les plus générales au type téléosaurien, n’est toutefois, ni un vrai téléosaurus, ni un sténéosaurus : il renfermerait ainsi les éléments d’un nouveau genre à former[1].

Mon excellent ami, et sur les lieux, mon savant collaborateur le professeur Eudes Deslongchamps a trouvé mêlés aux ossements d’un téléosaure des cristaux, dont il n’y a de semblables qu’à d’assez grandes distances du calcaire de Caen. Ces cristaux’ qui consistaient dans une demi-douzaine de fragments, et qui ensemble pesaient un peu moins d’un kilogramme, sont : 1o Des portions de quartz dont les angles et les bords sont usés ou abattus, non point toutefois autant que dans les pierres dites cailloux roulés : 2o un assez fort et assez gros cristal de feld-spath dont les bords sont également usés, mais moins que ceux des cristaux de quartz. Trouvés mêlés avec des os de téléosaure au sein de


    même de subir en France le degré de modifications qu’annonce leur caractère d’espèces perdues, pendant et depuis la constitution des terrains tertiaires.

  1. Palœsaurus est la traduction littérale du nom adopté par Sœmmering,