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Aucun de ces anciens animaux n’a d’espèces analogues aujourd’hui dans l’état vivant.

Cette généralité, résultat de l’érection légitime du type téléosaurien en une famille, va donc devenir le sujet d’un principe nouveau pour la géologie. Cette distinction est fondamentale ; car elle engagera, après une exacte détermination de tous les degrés organiques, à se servir des conditions propres à chaque ensemble des animaux perdus pour une chronologie vraiment sévère des âges de la terre. Je me borne pour le moment, et à titre d’exemple, à caractériser trois périodes parfaitement tranchées et vraiment tout-à-fait bien limitées, savoir :

Premièrement. La période dont la durée est renfermée entre la naissance et l’extinction de ceux des sauriens qui n’ont aucun analogue vivant parmi les espèces aujourd’hui vivantes. Ces animaux ont vécu avec les gryphées, les nautiles et tous les mollusques des premiers temps de la zoologie, desquels de Lamarck a fait sa grande famille des ammonées. Ces vertébrés et ces mollusques ont leurs dépouilles mêlées ensemble, et forment aujourd’hui une des couches solides les plus anciennes de la terre, et en particulier celle dite le terrain secondaire. L’on ne trouve ainsi dans ce terrain aucun


    listes précédemment nommés ont effectivement trouvé que vers le milieu de la progression des développements organiques sont deux organes respiratoires, adossés l’un à l’autre, occupant chacun sa cavité propre, puisant dans le milieu ambiant à chaque extrémité du tronc par un orifice particulier, et pouvant par rapport aux fonctions agir de concert ou séparément, et alterner dans ce dernier cas et se suppléer réciproquement suivant les circonstances.