Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/181

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ces deux états ou attributs des choses ont pu être, en ce qui concerne les corps vivants, considérés distinctement et dans un commentaire utilement approfondi ; il a fallu qu’il y eût temps et heure à cet effet. La zoologie a dû d’abord passer du savoir de la cinquième époque pour prendre possession de nouveaux et d’autres moyens d’opérations au profit des suivantes. Mais ceci accompli, la zoologie se trouve dans toute la plénitude de ses facultés possibles ; et suffisant alors à l’appréciation de l’état physiologique de toute chose organisée, elle peut aujourd’hui présenter à la philosophie une base de la plus grande portée, lui procurer les meilleurs, comme les plus précieux de ses documents, en tant qu’ils sont puisés dans le monde physique.

Article III.
Des faits différentiels considérés sous deux rapports distincts.

Ainsi les deux âges de la considération des faits différentiels ne sauraient être confondus ; savoir, l’âge qui porte à les dire et à les montrer existants, et celui qui embrasse leur explication. On a vu que, pour le premier cas, il a suffi qu’on ait poursuivi dans leurs plus minutieux détails toutes les manifestations animales ; ce qui a eu pour résultat d’abord des considérations profitables à la distinction et à la classification des êtres, et bientôt après, l’une des plus grandes satisfactions qui aient récompensé les ardents et persévérants efforts des naturalistes ; c’est-à-dire, cette vue nouvelle de la science, que, du même fond d’organisation sortent les formes les plus disparates, les combinaisons les plus sin-