Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/182

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gulières, des arrangements enfin non moins admirables par une parfaite convenance dans l’exécution que par leur caractère d’une variation possible à l’infini.

Quant au second âge qui se rapporte aux explications à donner, je m’en suis long-temps abstenu, ayant voulu rester entièrement dévoué aux recherches de la période précédente, celle des considérations de l’analogie des êtres. Je devais surtout, dans une discussion solennelle, me défendre de mêler intempestivement les sujets de ces deux thèses distinctes : car autrement, je connais toute l’importance des études de la diversité, même bornées à des faits d’observation oculaire, bornées à ceux que nous avons signalés, en caractérisant notre quatrième période. Et en effet, sans les travaux de classifications et de déterminations, comment pouvoir suffire à poursuivre l’oeuvre du savoir zoologique ?

Mais aujourd’hui que la philosophie réclame la simultanéité de toutes les études zoologiques, j’arrive de moi-même aux faits différentiels, toutefois pour les voir de plus haut, pour compléter par eux les études de l’analogie des êtres : ce sera parcourir ce grand objet du centre à la circonférence ; puis, de la circonférence au centre. C’est effectivement marcher à une haute solution des problèmes de l’organisation, que de ramener tous les rayons si multipliés et si différents de la diversité des êtres à la coïncidence des mêmes rapports : puis, reprenant toutes choses à leur source, que de passer d’une essence simple d’abord et plus tard gouvernée par un conflit d’affinités électives à des considérations complexes, et d’arriver à voir se former des groupes d’éléments de plus en plus diversifiés, et à produire définitivement, par une dissémination à l’infini de ces arrangements, tous les cas