rat n’étaient que des fosses, et c’est dans une boîte étroite qu’on disait que sont contenus les principaux éléments de l’organe auditif.
L’ensemble de l’appareil auriculaire se compose de deux caisses adossées ; l’une est la caisse tympanique ou l’énostéal (oreille externe), et l’autre le rocher ou la boîte des canaux semi-circulaires (oreille interne). À un moment donné de l’âge fœtal chez les mammifères et chez l’homme, les caisses sont le produit de quelques petits os déja constitués par un système d’ossification achevé et indépendant, savoir : 1o la caisse de l’oreille externe, qui s’en tient à être un cadre du tympan, étendu au-devant de ses trois osselets ; et 2o la caisse de l’oreille interne, qui se compose des deux lames du rocher, en dedans desquelles sont les canaux semi-circulaires. Une pièce d’abord membraneuse, puis fibro-cartilagineuse, et finalement ossifiée chez l’homme vers le huitième mois de la vie fœtale, se montre décidément dans l’état d’un os à part pendant le neuvième mois : tel est le cotyléal, existant sous ces diverses et successives conditions dans le foetus humain. Les métamorphoses de cet osselet chez les animaux m’avaient conduit à le supposer existant et ses connexions connues à le retrouver chez l’homme. Sa forme, comme il se dessine d’abord et quand il prend un caractère osseux, se présente sous l’apparence d’une fourche : les branches de cette fourche sont posées sur la partie externe du cadre ; la queue se dirige sur le sphénoïde ; et sous cette queue, comme sous une arche de pont, passe la carotide interne. Le cotyléal grandit très-vite : extérieurement il dépasse le cadre et devient conque auditive ; du côté intérieur il se répand sur le rocher, et en définitive il opère la liaison des deux caisses, séparées primitivement.
