Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/207

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Voyons maintenant le rocher dans ses conditions essentielles : voyons-le indépendamment de sa forme dans chaque espèce, de même qu’indépendamment des soudures que cette chambre contracte avec le cotyléal et avec le temporal (portion écailleuse). C’est chez les mammifères une sorte de coquille bivalve, au moyen de ses deux lames concaves qui sont superposées l’une à l’autre ; ces lames en se joignant laissent des intervalles, deux du côté de la boîte crânienne et deux autres du côté de la caisse (l’os énostéal). Les premiers interstices servent de passage aux deux nerfs acoustiques, e sont nommés trous auditifs externe et interne, et les second : constituent la fenêtre ovale et le trou rond. Ainsi j’admets et vois le rocher sous l’idée d’une boîte, dont le couvercle est soudé presque partout sur ses bords. D’ailleurs en voici les fonctions. Il loge dans sa cavité les canaux semi-circulaires, ses deux ordres de nerfs et ses vaisseaux. Il rentre ainsi dans toutes les conditions essentielles des organes de sens ; car, voyez jusqu’à quel point il reproduit les faits de l’organe olfactif. Entre les os du nez et ceux du vomer formant les parois de la chambre nasale, sont et se trouvent, pour y demeurer renfermées, quelques parties, telles que les cornets supérieurs et inférieurs, également deux ordres de nerfs deux systèmes de vaisseaux. Et dans cette énumération je ne comprends pas les parties situées au-dessous du vomer et consistant dans les parois internes des os palatins : car celles-ci sont le plancher d’un autre canal expressément dévolu à l’organe respiratoire.

Le rocher n’est constitué avec ses deux écailles dans cet ordre de simplicité que chez les mammifères, c’est-à-dire seulement chez les animaux à large et ample cerveau. S’il