Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/214

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voyez que, si cette pièce P n’était point la portion dite l’écailleuse du temporal de l’homme, et selon les naturalistes le temporal proprement dit, elle manquerait à toutes ses relations obligées. Deux fragments du même os se laisseraient donc traverser et seraient séparés par d’autres pièces de l’oreille externe, les pièces du cadre du tympan, ou de la caisse. Mais voici bien un autre inconvénient ; cet os P, qui serait la portion mastoïdienne, une partie tout-à-fait reculée en arrière, serait venu s’unir à une autre pièce O, donnée, sous le nom de frontal postérieur, comme un démembrement de l’os du front ; supposition inadmissible, en faveur de laquelle il faudrait qu’en ce lieu plusieurs os intermédiaires fussent immédiatement soustraits pour opérer cette alliance insolite.

Enfin la grande excavation, que nous avons représentée dans nos dessins, L. v, fig. 8,et qui est occupée par les muscles élévateurs de la mâchoire inférieure, que serait-elle ? nécessairement, selon les pièces qui en forment les cloisons latérales et postérieures, une cavité, à laquelle auraient concouru tout à la fois et le frontal et la partie vaguement définie, qu’on nomme la portion mastoïdienne chez l’homme ? Mais, ce point constaté, où trouver chez les autres animaux quelque chose de pareil ou du moins d’analogue ? Nous avons déjà remarqué que le muscle crotaphite s’y trouve ; s’il en est ainsi, ce lieu où s’insèrent les muscles qui élèvent la mâchoire inférieure est la cavité dite chez l’homme la fosse temporale : ce qui la complète antérieurement est l’os jugal reconnaissable à une apophyse au- devant de l’apophyse qui arrive du temporal. Or cet as qui se voit chez l’homme est exactement répété chez le cro-