Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/215

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codile, si, comme nous en avons une parfaite conviction, la pièce O doit cesser d’être considérée comme un démembrement du frontal : pour la rendre enfin à son caractère analogique, il faut la nommer le jugal. On avait évité jusqu’ici de s’expliquer sur le caractère de cette fosse ; et il fallait bien qu’il en fût ainsi. Car, du moment où cette fosse serait reconnue comme le siége des muscles élévateurs de la mâchoire inférieure, comme étant la cavité jugo-temporale, alors tombait l’ancien système des dénominations préférées, alors apparaissait nettement et nécessairement tout l’ordre analogique de nos déterminations crâniennes.

Car cet ordre admis, chaque partie est à sa place, chacune entre comme l’élément voulu dans la chambre dont elle fait partie ; aucune ne manque à sa fonction, et en définitive toutes subissent comme elles le doivent les nécessités de la loi des connexions : cela est ainsi pour tous les os entre eux. Il en est de même pour toutes les parties molles qui composent les organes des sens, tels que nerfs, vaisseaux et muscles. De sorte que pour conclusion dernière, il n’est nulle part vraiment plus beau champ pour la démonstration de l’analogie des organes et de la vue philosophique de l’unité de composition organique, que le théâtre qui nous est fourni par le têtes si différentes de l’homme et du crocodile.

Dès lors, plus de démembrement de l’os frontal en antérieur, moyen et postérieur ; le frontal antérieur est l’os planum, intervenant plus ou moins largement dans le planche : extérieur du crâne, étant caché par l’oeil en dedans de l’orbite chez l’homme, et se trouvant au contraire démasque chez le crocodile par le défaut de profondeur de la cavité orbitaire. Le frontal postérieur reprend son caractère et soi