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couleur que la chaleur fait éprouver à l’acier[1] ; les brouillards qui se forment au-dessus des rivières[2] ; l’emploi que l’on pourrait faire comme agents mécaniques des gaz comprimés jusqu’à la consistance de liquides[3] ; enfin, la couleur des eaux des fleuves et de l’Océan,[4] attirèrent son attention et produisirent des écrits piquants et instructifs.

Dans l’histoire de tout autre, on insisterait aussi sur le cours qu’il fit, en 1803[5], devant le bureau d’agriculture, et qui fut publié en 1813. Lorsqu’on ne s’attendait qu’à y voir traiter des questions rebattues de physique ou de physiologie végétale, il y développa un principe tout nouveau et des plus importants, celui que la partie la plus efficace des engrais est la plus volatile, celle qui se dissipe le plus aisément, si l’on ne prend, pour la conserver, les précautions dictées par une science profonde. C’était un homme de vingt deux ans, et qui n’avait jamais cultivé, qui éclairait ainsi de

  1. (1) On the cause of the changes of colour produced by heat on the surface of steel. Ann. of Philosophy, tom. I. p. 131. Bibl. Brit. tom. LV, p. 157.
  2. (2) Some observations of the formation of mists in particular situations. Soc. roy. Lond. 25 feb. 1819. Phil. trans. v. CIX, p. 123. Ann. de Ch. et de Phy. XII, 195.
  3. (3) On the application of liquids formed by the condensation of gazes as mechanical agents. Soc. roy. Lond. 27 avril 1823. Philos. trans. v. CXIII, p. 193. Ann. de Chimie et de Phy. tom. XXV, p. 80.
  4. (4) Salmonia (2a edit., p. 316). Bibl. univ. tom. XL, p. 114.
  5. (5) Elements of agricultural chemistry in a course of lectures for the Board of agriculture, in-4o and in-8o, Lond. 1813. Trad. en franç. in-12o. Paris, 1820 ; et en allemand par F. Wolf, avec des additions de A. Thaer in-8vo. Berlin, 1814.