Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/237

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seur, recouvrir l’encéphale, j’aperçois latéralement une forte épaiset dans les flancs de cette portion épaissie, la principale partie du labyrinthe et les canaux semi-circulaires : au-dessous et en correspondance, est une autre lame rochéenne, ou le rocher selon les anatomistes.

Ces faits observés, je modifie mon jugement d’après leur enseignement, et je m’arrête à cette manière de les sentir et de les exposer : les lames rochéennes, situées inférieurement et comprises entre l’occipital latéral et les grandes ailes, ne me paraissent que la moitié de la boîte du rocher ; ce sont des os à part ou les pré-rupéaux. Supérieurement, est le complément ou le couvercle de cette boîte : c’est une partie osseuse où se trouve le surplus des principaux matériaux de l’oreille : j’y vois également d’autres os à part ; ceux-ci, je les nomme les post-rupéaux. Il est vrai qu’ils sont soudés, et à la fois par leur pilier central, et par quelques adhérences sur les bords avec la lame osseuse extérieure, ou l’occipital supérieur : mais il est reconnu aujourd’hui que le moment plus ou moins précoce pour la soudure des pièces, n’est plus qu’un fait spécial, variable selon les familles. Or, cette circonstance ne m’arrête point, et par conséquent elle ne me prive pas de croire à l’essence, aux formes et aux fonctions distinctes des post-rupéaux : je vois donc dans ces pièces, à la vérité soudées d’origine avec le sur-occipital, autant de parties indépendantes et individuelles. Et enfin une dernière observation me préoccupe encore, c’est que les deux parties élargies de la portion servant de voûte crânienne, ne sont réunies sur la ligne médiane que par une lame mince et de peu d’étendue en largeur, à laquelle je n’avais donné à tort au premier moment qu’une attention légère : je ne vois dans cette