Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/238

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lame qu’un bord étendu pour qu’au point de rencontre et sur la ligne médiane, il soit satisfait à la jonction et à la soudure des deux post-rupéaux, et pour que réunis ensemble, ils soient maintenus dans une position supérieure à l’encéphale. Partout ailleurs, comme chacun sait, les oreilles existent de côté. Je ne puis ainsi d’autant moins me soustraire aux conséquences de l’observation à l’égard de cette combinaison anomale, que déja, à la région immédiatement supérieure, j’avais été fixé sur des événements de même sorte, puisque par-dessus j’avais distinctement aperçu les caisses tympaniques prolongées à leur côté intérieur, étant de plus véritablement établies en communauté d’une oreille à l’autre.

Ainsi s’expliquent, et ma surprise sur cette apparence de désordres, et le premier jugement que j’en ai porté : depuis et pour rédiger le présent Mémoire, je me suis livré à de nouvelles recherches. Ce que j’avais jusque-là ignoré, c’est que, d’un crocodile à l’autre, d’autres formes[1] modifient assez sensiblement le système de l’arrière-crâne de ces animaux. J’ai été surtout frappé[2] d’une surface grandement étendue entre les temporaux et à la suite du pariétal, surface inattendue en ce lieu et faisant partie du plancher externe et supérieur du crâne. L’idée d’un inter-pariétal se présenta alors à mon esprit. Voilà donc mes études accrues par un nouvel

  1. Voyez ce qu’est cette plaque, Lett. K, fig. 9, pl. I, chez le crocodilus sclerops.
  2. Ces formes révèlent une diversité si grande et si nettement décidée, que je ne doute pas qu’elles ne soient considérées par les naturalistes comme leur fournissant d’excellents caractères pour des subdivisions génériques. Dans un appendix à ce Mémoire, je justifierai et j’appliquerai ces vues pour le perfectionnement de nos classifications.