Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/243

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jusqu’au point de produire ces ailes, fig. 22, si étendues, que leur extrémité vient prendre place, et réussit à s’intercaler dans une partie de la fosse jugo-temporale.

Cette dernière considération et même avec excès dans sa manifestation, est un principal fait de l’organisation des reptiles téléosauriens : nous en traiterons spécialement plus tard.

En définitive, voilà deux corollaires que la discussion et les observations précédentes me paraissent mettre hors de doute.

Premièrement. C’est entre les lames de jonction des divers rochers et occipitaux, c’est au milieu de leurs faces respectives que sont répandues toutes les parties de l’organe auditif : les perforations et les cavités dans le tissu osseux ne s’obtiennent que par l’approche simultanée de plusieurs éléments indépendants qui y concourent. Ce principe posé pour la première fois dans les Lois de l’ostéogénie de M. Serres, reçoit, à l’égard des crocodiles et de leurs oreilles, une si heureuse application, que j’ai cru devoir en faire la remarque.

Secondement. Le crocodile se trouve donc posséder une oreille établie selon la règle. Mêmes matériaux constituants que partout ailleurs, étant distribués dans le même ordre et conformément au principe des connexions, se trouvant également, chacun, employé et adapté selon le caractère de sa spéciale fonction. Par conséquent la grande chambre centrale qui a si vivement, au commencement de ce Mémoire, excité mon intérêt et ma surprise, n’aurait qu’une importance moindre : car elle tiendrait à un refoulement de parties, qui seraient entrées en communication avec les vraies caisses auditives, et elle se réduirait effectivement à n’être que la plus