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maladie autant de connaissances que l’on en a sur beaucoup d’autres.

5o  Je traiterai, dans un autre Mémoire, des diverses espèces de goutte ; toutes les parties du corps pouvant en être affectées, et chacune d’elles variant selon la nature et l’importance de ses fonctions et selon encore d’autres circonstances. Tel est l’objet de ce mémoire.

Article Ier.
Autopsies.

Les autopsies cadavériques ayant prouvé, depuis longtemps, qu’après la goutte avec des accès nombreux et plus ou moins violents, on reconnaissait que les os étaient fortement altérés, ou détruits dans leurs substances, et qu’il en était très-souvent également des parties molles de notre corps[1], ainsi que des fluides, j’ai voulu d’après les autopsies, en exposer les principaux résultats, pour en chercher ensuite les causes, et les combattre par des remèdes, avec plus ou moins de succès, autant du moins que cela se peut.

Ces altérations morbides existent non-seulement dans les articulations, où elles paraissent avoir leur siége principal, mais encore dans les os en général, ainsi que dans les diverses parties molles du corps, et même quelquefois dans les fluides de manière à en être convaincu.

  1. Voy., dans mes divers écrits, l’exposé des autopsies de la goutte qui a fini par des apoplexies mortelles, par des épilepsies, par des phthisies pulmonaires, par le rachitisme, par l’hydropisie, enfin voyez mon anatomie médicale, la goutte pouvant être compliquée d’une infinité de maux, ou les déterminer.