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dans mon Cours d’anatomie médicale. Je cite ces ouvrages pour ne pas me répéter dans ce mémoire.

Article II.
Quelques remarques physiologiques et pathologiques sur la goutte.

Les autopsies anatomiques que nous venons d’exposer ont prouvé qu’après des gouttes plus ou moins violentes et qui avaient duré plus ou moins de temps, les os étaient diversement altérés ; même détruits, ainsi que le plus grand nombre des parties molles et fluides de notre corps.

Nous croyons avant d’en rechercher la cause, devoir donner une idée succincte de la structure des os des goutteux ; telle d’abord qu’elle est naturellement , pour pouvoir mieux connaître les altérations morbides auxquelles ils peuvent être sujets.

Les os sont composés de deux substances ; l’une Primitive, molle, filamenteuse, formant une espèce de membrane qui contient des vaisseaux sanguins, lymphatiques et de nerfs plus ou moins mous ; l’autre Secondaire formée de phosphate de chaux principalement, de magnésie, de gélatine, d’albumine, etc., en petites et en diverses proportions. Nous croyons que la première substance des os dont nous allons parler est formée par le périoste même, qui renferme aussi en plus ou en moins grande quantité le suc médullaire, ainsi que la membrane sécrétoire qui le contient, laquelle est très-ténue, comme une toile d’araignée. Cependant elle contient quelques vaisseaux et nerfs pulpeux ; on l’a prise long-temps