Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/266

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pour un périoste interne, mais sans raison, puisqu’elle ne s’ossifie jamais et que le périoste qui la contient s’ossifie toujours, mais progressivement du dedans au dehors jusqu’à ce que tout le périoste (qui pouvait être mieux nommé) soit complètement ossifié, comme cela arrive plus ou moins vite, selon l’âge et l’état de santé.

Misauld, médecin de Montluçon, petite ville du Bourbonnais, qui vivait en 1577[1] ; Gagliardi[2], professeur de médecine et de chirurgie dans le collége de la Sapience à Rome et presque contemporain de Misauld, avaient émis leur opinion sur la doctrine de l’ossification, lorsque Duhamel[3], Hérissant, Fougeroux[4], Haller, Bertin[5], Lassone[6], nos anciens confrères dans cette académie, et enfin Michel Troia, médecin de Naples, ont répandu de très-grandes lumières sur les maladies par l’ossification[7]. Lassone surtout[8] a nié qu’il y eût un périoste interne véritablement différent de l’externe, et que cette membrane appartenait à la moelle qu’elle sécrétait ; il a aussi reconnu que la membrane qui revêt extérieurement les articulations provient du périoste, de l’intérieur à l’extérieur couche par couche, et de plus, que les membranes internes des vaisseaux et autres parties du corps avaient des rapports,

  1. De proportione, symetriâ et commensuratione corp. hum.; in-8o. Letelier 1575.
  2. Anatome ossium. Romæ, in-4o, 1689.
  3. Académie Roy. des Sciences, 1739.
  4. Même Acad. 1758.
  5. Même Acad.
  6. Ostéologie, Ier vol.
  7. Mém. de l’Acad. Royale des Sciences, 1749, 1752, 1756.
  8. De novorum ossium experimentis, 1795.