Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/275

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Les seconds vices, ou ceux accompagnés de fièvre, existent dans les petites véroles (ou varioles), la rougeole, le millet, l’urticaire et d’autres vices encore, en y comprenant ceux qui se montrent à la peau par des éruptions ou taches seulement, dans les fièvres intermittentes, rémittentes ou continues, parmi lesquelles doivent être placées les fièvres putrides, les malignes, surtout la fièvre jaune, le cholera-morbus, et la peste elle-même.

On sait, aujourd’hui, que par l’inoculation, on introduit le vice variolique, fluide particulier, dans le corps de l’individu qui n’a pas eu la petite vérole, et qu’il se montre à la peau par des éruptions vers le huitième jour, plus tôt ou plus tard, selon la disposition de l’individu inoculé, et selon la constitution de celui dont le virus est extrait. On sait aussi qu’il est des vices vénériens liquides, dont la manifestation peut être également accélérée ou différée, ainsi que celle d’autres vices, qui sont chacun sui generis, et qu’ils affectent telle ou telle partie du corps ; les fluides, les parties molles et dures, mais alors plus particulièrement les os. C’est, à peu près, ce que j’ai dit dans mon ouvrage sur le rachitisme et que je dois rappeler ici : le vice arthritique portant particulièrement sur les os.

Cependant ces vices bien distincts par leur caractère peuvent altérer les os, comme ils le font souvent, en produisant un rachitisme complet qui succède fréquemment à la goutte, comme je l’ai fait remarquer par des observations cliniques et par des autopsies, non-seulement de la goutte dans les os des articulations, mais encore dans les autres os du squelette qui peuvent être plus ou moins altérés, ainsi qu’on en reconnaît dans des indurations de leurs organes les plus