Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/279

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vu en effet d’autres malades, non-seulement à l’égard de la goutte, mais encore à l’égard d’autres maladies différentes, plus ou moins graves, ou plus douloureuses ; car on désire toujours être le moins malade et le moins souffrir.

Enfin des observations prouvent que la pierre dans la vessie peut précéder et causer des douleurs dans les articulations qui la simulent, quoique ces signes soient illusoires, provenant des nerfs qui se répandent en d’autres parties et communiquent avec ceux de la vessie, la cause de cette goutte existant ailleurs. On n’a cependant trouvé très-souvent alors rien qui simulât le phosphate ordinaire dans les articulations, quoique le malade eût cru les avoir arthritisées.

Article IV.
Traitement général de la goutte.

Convaincu qu’il existe dans le goutteux qui me consulte quelques altérations dans le tissu du périoste et dans le phosphate de ses os, peut-être même dans l’un et l’autre, je ne néglige pas de considérer la nature de la maladie avant de prescrire le traitement qui lui convient.

J’apprends du goutteux même, s’il n’a pas eu auparavant quelque maladie que l’on puisse attribuer à quelques vices, ou si l’accès qu’il a éprouvé le premier, peut être rapporté à d’autres causes moins nombreuses et mieux connues, qui réclament un traitement particulier.

La goutte provient-elle de quelque vice, j’en prescris le traitement, non seulement pendant les accès arthritiques, s’ils sont peu violents, mais encore avec plus d’instance dans leurs intervalles calmes, plus ou moins prolongés ; car autrement