Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/299

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tion pour certains produits. Voilà de quelle façon commence et ce qu’est dans son essence l’élément dentaire.

Jusqu’ici nous n’avons considéré le germe dentaire qu’en lui-même, et que pour la nécessité où il est de donner aux cimes vasculaires une heureuse terminaison. Mais il faut présentement considérer chaque branche principale, d’une part, comme devant satisfaire à toutes les subdivisions de l’artère dentaire et des rameaux qui lui correspondent, et d’autre part, relativement à sa place et à l’espace possible pour son évolution.

Qu’il existe un emplacement suffisant pour le libre développement de nerf dentaire, et cela se rencontre ainsi dans les très-longs maxillaires des cachalots, des dauphins, des lézards, et des crocodiles, les rameaux dentaires (artère, veine et nerf), se subdivisent en paquets de volume semblable, en ramuscules auxquels l’étendue de la région laisse la faculté d’être répartis à des distances égales. Alors ce sont autant de cônes dentaires rangées symétriquement, qu’il y a de ces subdivisions des mères-branches ; alors apparaît une formation régulière de dents semblables. N’importe où cela se passe, soit à la région des parties avancées, soit à celle du fond de la bouche : peu importe en effet le lieu du travail dentaire, puisque ce travail s’exécute par de propres données intrinsèques ; rien au dehors n’en gênera, n’en restreindra, n’en modifiera l’action. Peu importe encore le classement des êtres dans l’échelle zoologique. Car de mêmes facilités étant attribuées aux mammifères aussi bien qu’aux reptiles, quant à l’étendue des maxillaires, il en résulte les mêmes faits d’isolement, d’ordre, de symétrie, et la même forme des dents ; que cela s’observe chez les