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semblent même avoir été mieux préparées, puisqu’elles ont résisté à tant de siècles[1].

Ce voyage lui fournit encore de nouvelles observations sur les volcans, mais qui se rapportaient toujours à ses idées précédentes. L’excessive incandescence de la lave au moment où elle jaillit ; le bruit qui l’annonce ; l’eau, les sels, les exhalaisons dont ellè est accompagnée, tout le confirma dans l’idée qu’il avait eue, dès le temps de ses premières expériences sur les alcalis, que la principale cause de ces étonnants phénomènes est l’action de l’eau de la mer sur les métaux des terres ou des alcalis qu’il suppose exister, non encore oxidés dans les profondes entrailles de la terre. Cette supposition se rattachait à un grand ensemble de vues sur l’état primitif du globe et sur les divers changements que sa surface a subis, où il cherchait à lier en un seul système toutes les observations de ces derniers temps qui se rapportent à ce sujet, depuis celles d’Herschell sur les nébuleuses jusqu’à celles des naturalistes les plus récents, sur la nature et la position relative des couches terrestres, et sur les animaux et les végétaux dont elles contiennent les dépouilles[2].

Ce n’étaient point des hypothèses indignes du génie qui avait produit tant de découvertes positives, mais enfin ce

  1. Some experiments and observations on the colours used in painting by the ancients. Soc. roy. Lond. 23 feb. 1815. Phil. trans. tom. CV, p. 97. Ann. de Chimie, tom. XCXVI, p. 72 et 193. Bibl. brit. tom. LIX, p. 226 et 336, et LX, p. 129.
  2. On the phenomena of volcanoes. Soc. roy. Lond. 20 mars 1828. Philos. trans. tom. CXVIII, p. 241. Ann. de Chimie et de Physique, tom. XXXVIII, p. 133. Bibliot. univ. tom. XXXIX, p. 121.